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<< Je prends ce problème de maths pour une
muraille. Jai devant moi quelque chose quil faut que jabatte
; alors, je pars et je lattaque : il faut que je le détruise
Les maths, cest comme un champ de prunes... des prunes quon
gaule, vous savez ? Elles tombent et il faut les ramasser. Il y a lorage
qui guette : il faut se dépêcher
.
Ces deux élèves ont, peut-être, le même problème
devant eux ! Mais ils nont pas le même imaginaire. Jacques
Nimier prend appui sur lexemple des mathématiques et sur
les comparaisons que les élèves font avec le français,
lhistoire, la géographie et les langues pour montrer que
limaginaire est toujours présent quelle que soit la matière
étudiée. Lauteur montre également comment cet
imaginaire conditionne les choix de linstitution scolaire.
Une réhabilitation du travail en groupe et du jeu peuvent, en famille
et à lécole, offrir un cadre à limaginaire
: il contribuerait ainsi à lapprentissage des disciplines
plutôt que dy faire obstacle. Une formation des enseignants
à lécoute de limaginaire des groupes serait,
de plus, une aide à la gestion des classes et de la violence.>>
Jacques
Nimier a été professeur de mathématique
durant dix-huit ans dans un lycée puis il est devenu Professeur
des Universités sur la chaire de psychologie clinique à
lUniversité de Reims et Directeur adjoint de LIUFM
de Reims.
Il est lauteur de plusieurs livres dont : Mathématique et
affectivité (Stock), Les maths à quoi ça me sert
(Nathan) traduit en espagnol, La formation psychologique des enseignants
(E.S.F.). Il est maintenant webmaster du site Internet : Les facteurs
humains dans lenseignement et la formation dadultes.
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